20 jours à Saint-Martin…

Saint-Martin, c’est d’abord nos retrouvailles avec Arthur et Julie, et le bonheur de faire la connaissance de Robain 🥰. La Marina de Anse Marcel nous accueille pour une semaine, Oswaldo amarré au ponton et le récent trio Auderset dans un joli loft.

Après 3 jours d’acclimatation, nous embarquons la petite famille à bord pour rejoindre l’île de Tintamarre. Robain a déjà le pied marin, et, bercé par une navigation au près serré, dort à poings fermés, bien calé dans des coussins.

Au mouillage, devant un décor de carte postale, sable blanc et eau turquoise, un snorkling est de mise pour observer poissons tropicaux, tortues et autres raies léopards. On ne s’en lasse jamais….

Une tranquille navigation au portant nous ramène à la Marina Anse Marcel. L’accueillant loft nous offre une journée baby sitting et cuisine. En effet, il nous faut aussi penser à préparer quelques conserves pour la traversée retour: ragoût de veau au citron vert et olives, colombo de poulet, goulasch de boeuf aux carottes, bolognaise et sauce tomates, le tout sous le regard attentif et rieur de Robain.

Sans oublier le rhum arrangé !

Déjà une semaine de passé, l’heure est venue de se séparer 🥺…. mais pour mieux nous retrouver dans 3 mois!

Saint-Martin, baptisée par Christophe Colomb en en 1493 en hommage à Saint Martin de Tours, le saint patron de son voyage, est une petite île, partagée entre la France et les Pays-Bas. Elle mesure environ 87 kilomètres carrés. Saint-Matin, ce sont des plages de sable blanc immaculé, des eaux turquoises cristallines peuplées d’une riche faune et une ambiance détendue… parfait pour des vacances dans le voyage.

Nos voisines, les tortues!

Partons pour un tour de l’île à la voile, tranquille découverte de l’île par la voie des eaux.

En traitillé bleu, les traces de nos navigations

D’abord Grand Case et le Rocher Créole pour observer mille et un poissons tropicaux, puis Marigot, la capitale française. La Marina Royale de Fort Louis est une escale gastronomique incontournable.

Nous y faisons également une rencontre surprenante avec un requin marteau curieux nageant près d’un bateau voisin, de quoi ralentir nos velléités de snorkling 😱. J’avoue avoir été beaucoup plus prudente par la suite….

Nous nous offrons à Mullet Beach une courte escale, le temps d’un repas sur la plage sur le côté hollandais de l’île. Oswaldo est seul au mouillage, dans une eau transparente.

Mullet Beach

En fin de journée, nous arrivons à Philipsburg, capitale du versant hollandais de l’île.

Philipsburg

Tout semble calme et tranquille au mouillage, devant le Port. Mais le calme n’est que de courte durée. A minuit, une musique tribale vient heurter notre premier sommeil, et ce n’est que le début… s’intensifiant au fur et à mesure de la nuit, les rythmes évoquent des accents de festivités patriotiques… le King’s Day, jour du roi…. Nous ignorions tout de cette fête jusqu’à ce jour, mais nous ne l’oublierons pas de sitôt! Vers six heures du matin, le silence nous apaise, enfin… Le lendemain, c’est une ville endormie que nous visitons: aucun flot de touristes que déverse habituellement quelques monstres des mers pour dévaliser les duty free. La moindre petite échoppe est fermée… Nous décidons finalement de terminer notre tour de l’île en profitant d’un petit alizé. Une tranquille navigation, qui nous verra néanmoins sursauter au bruit du moulinet…, nous ramène à Anse Marcel. Pas de chance, c’est un gros baracouda au bout de la ligne, et nous ne pouvons pas les consommer dès le nord de la Dominique, car ils peuvent être porteur d’une maladie, la ciguatera (poissons contaminés avec une toxine la « ciguatoxine). Notre menu du soir est compromis, mais le coucher du soleil reste fidèle…

Le tour de Saint-Martin étant terminé, allons découvrir ses terres. Arides, dardées d’un soleil presqu’omniprésent, elles offrent un rude berceau à la végétation, contrainte de se défendre. Tout n’est que piques, aiguilles et épines…

Une faune tout aussi austère, comme issue d’un autre âge… c’est le monde des iguanes.

Proche de nous, le sentier des Froussards, qui mène de Anse Marcel à Petite et Grande Caye, plages de coraux blancs, univers irréels et troublants.

Avec notre voiture d’un autre âge (comme les iguanes), nous rejoignons des itinéraires de randonnées le long du littoral: de Cul de Sac à la Baie orientale, sous un soleil de plomb. Mais l’effort en vaut la peine…. encore une vision paradisiaque !

Comme à notre habitude, il nous reste à gravir le sommet de l’île, qui porte bien son nom, le Pic Paradis (424 mètres). Un point de vue remarquable sur le littoral au vent et sous le vent. C’est apaisant de retrouver un peu de végétation feuillues, des oiseaux et…. des singes! Aussi surpris que nous, il ne fut pas possible d’immortaliser la scène.

Vues sur Cul de Sac et Marigot

Depuis Anse Marcel, nous retournons sur la petite île de Tintamarre, sur laquelle nous n’avions pas posé le pied. Il est possible, paraît-il, d’en faire le tour. Si la première heure est aisée, le long du littoral, nous sommes ensuite happés dans une jungle de broussailles épineuses, foyer de petits rongeurs, d’iguanes, de chèvres sauvages, qui s’agitent à notre passage, et d’araignées dont les toiles sont tissées d’un fil de coton 😨. Après une heure et demie à chercher un hypothétique chemin, nous retrouvons la plage et notre bateau.

Rassurez-vous, ce n’est pas Oswaldo !

Il fait chaud 🥵, un plongeon dans l’eau turquoise sera bienvenu. Mais le milieu aquatique dissimule un hôte peu accueillant…. de minuscules méduses, indolores tant que nous sommes dans l’eau… Deux heures plus tard, de légères démangeaisons, des signes de brûlures apparaissent sur mon corps, mes jambes et mes bras, et même mon oreille droite 😖. Tout paradis porte son lot de maléfices…

Ce soir 4 mai, le jour J du départ approche. Demain, nous accueillons notre équipier infatigable, Georgy. Oswaldo est presque prêt. 21 menus prévus pour nos 3 semaines de navigations (si tout va bien!), des réserves de diesel au cas où le vent nous ferait défaut, des instruments de navigation pour obtenir des informations météo fiables, car le voyage sera sans doute plus stratégique que la traversée initiale.

Un menu chaud par jour!

Encore quelques vérifications, quelques avitaillements de dernière minute et nous nous lancerons dans une nouvelle transtlantique…. Un moment tout à la fois inquiétant et grisant…. alors à tout bientôt pour le départ !

Publié par Mireille et Pierre-Benoît

Navigateurs

8 commentaires sur « 20 jours à Saint-Martin… »

  1. hello vous tous merci pour ces captivants récits ça fait envie mais pas la traversée …
    Bon retour et on se réjouit de vous serrer dans nos bras tous blancs de travailleurs suisses ….
    a bientôt je vous embrasse

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  2. Merci merci merci 🤩 c’est splendide… vous ne pensiez quand même pas qu’en tant qu’exploratrice acharnée j’allais manquer de découvrir de nouveaux horizons grâce à vous 😜
    Vos retrouvailles ont l’air d’avoir été fantastiques 🥰🥰🥰et je vous que vous ne vous laissez pas aller au niveau culinaire 😉bravo 👌
    Bonne chance pour la traversée 🍀⛵️🌬️et à bientôt les amis 😘😘

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      1. Quel plaisir de rêver en votre compagnie ! Merci à vous deux pour cet exceptionnelle vie au long cours presque comme si on y était… A la revoyure et gros bisous de nous deux
        Gisèle & Jean-François

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