D’Antigua à Saint-Martin

Deshaies, 6 heures du matin. Après une nuit reposante au mouillage, nous levons l’ancre. Nous avons une fenêtre météo favorable pour naviguer jusqu’à Antigua, avant les perturbations orageuses qui sont annoncées en fin de semaine. Passés la pointe de la Guadeloupe, le vent est au rendez-vous et Oswaldo fait des prouesses! Nous atteignons une honorable moyenne de 6,8 kts pour les 46,3 miles qui nous séparent d’Antigua.

C’est une arrivée idyllique, dans les eaux peu profondes et turquoises de cette île. Tout semble au mieux dans le meilleur des mondes lorsque nous arrivons au port de Jolly Harbour.

Comme dans toute île des Caraïbes, les impératifs administratifs de la douane sont les premières démarches à effectuer. Une pure partie de plaisir sur Antigua…. Il faut amarrer Oswaldo devant la douane, pour qu’il soit bien visible des douaniers. Première étape, la santé. Masques et hygiène des mains sont de rigueur. Nous avons l’impression d’être de mauvais élèves sous les injonctions d’une maitresse autoritaire. Sur le fastidieux formulaire, chaque rature doit être contre signée par le capitaine 😳. La patience est de mise pour les étapes suivantes, immigration et autorité portuaire. Chaque données du bateau et de ses occupants est scrupuleusement analysée et vérifiée. Deux heures plus tard, après nous être soulagés des redevances, nous obtenons le fameux sceau puis nous nous amarrons dans le giron sécure de la Marina de Jolly Harbour.

Dès le lendemain, le temps est à l’orage. Bien à l’abri sous nos capotes, nous voilà réfugiés climatiques, comme le précise justement Dominique, ma belle soeur 😅.

Entre deux averses, nous partons à la découverte de notre nouvel environnement. Fort différente de la Guadeloupe, Antigua est une île réputée pour ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines. Mélange d’influences britanniques, africaines et indigènes, c’est également un lieu de choix pour les amateurs de voile, avec ses régates de renommée mondiale. En suivant un petit chemin, nous sautons de pierre en pierre le long des côtes et rejoignons la Marina vite avant le prochain orage qui se profile.

Vues de la côte et « arbre à saucissons »😂

Le lendemain, un sympathique chauffeur de taxi, intarissable sur ses récits de pêche au requin, nous emmène au coeur de la capitale, San John’s, une ville dynamique et colorée. Nous sommes d’entrée plongés dans l’animation joyeuse du marché du samedi qui s’étale dans les rues bruyantes. Nous découvrons la ville et ses bâtiments de style colonial britannique, comme la cathédrale Saint Jean-Baptiste.

Après s’être restaurés dans un petit restaurant créole self-service à l’américaine (c’est la formule qui semble privilégiée par les autochtones), nous faisons quelques courses en vue de la longue navigation du lendemain.

En ce jour de Pâques, nous avons prévu de rejoindre Saint-Martin qui se trouve à environ 20 heures d’Antigua. Vers 14h30, après une petite sieste au mouillage, nous levons l’ancre.

Et c’est parti à 7 kts pour une chasse aux oeufs marine! Après quelques heures, c’est un petit thon qui est au bout de la ligne !

La nuit tombe et les étoiles, par petites touches, décorent peu à peu le ciel. La lune trace une ligne de lumière sur l’océan plutôt calme. La nuit s’annonce bienveillante pour les marins! Un oiseau noir, long bec, longue queue nous suit. Il semble rechercher une protection nocturne. Après quelques minutes, il se pose sur l’armature, son perchoir de fortune. Il va y rester toute la nuit, alternant bâbord et tribord au rythme de nos empannages. Au petit jour, il quitte son hôtel d’une nuit à la poursuite de son projet.

Nous avons ralenti la course d’Oswaldo afin d’éviter de nous retrouver dans une zone de hauts fonds la nuit. Mieux vaut la traverser de jour, car les pêcheurs y posent leurs casiers et filets. C’est un véritable labyrinthe qui se présente à nous et il nous faut slalomer plus de 20 miles durant entre les bouées blanches qui indiquent leur emplacement.

Comme une récompense après l’effort, un groupe de dauphins tachetés nous rejoint et nous offre un spectacle acrobatique. Que du bonheur! Nous approchons de Saint-Martin et de ses eaux turquoises.

La baie d’Anse-Marcel nous accueille pour notre première nuit au mouillage. Des tortues imbriquées nagent autour d’Oswaldo, accompagnées de leurs fidèles rémoras. C’est ici, dans la petite Marina qu’il faut rejoindre par un étroit chenal, que nous avons retrouvé Julie, Arthur et Robain avec qui nous allons passer une semaine… Et encore que du bonheur !!!

Publié par Mireille et Pierre-Benoît

Navigateurs

2 commentaires sur « D’Antigua à Saint-Martin »

  1. Merci encore pour ce fabuleux récit 🤩🤩c’est tellement agréable de vous lire … ici le printemps tarde à venir, alors qu’on aurait bien besoin d’un peu de chaud… vos visiteurs ont déjà dû repartir… ça a du être intense comme retrouvailles 💗 a bientôt!

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